Le projet que je propose ici est de première importance pour tout les électroniciens amateurs. Une alimentation de laboratoire, variable en tension. Pour ce projet, aucune compétence particulière n’est requise. En adoptant une approche système « par blocs », on va réaliser en quelques soudures une alimentation très pratique délivrant de 1V à 40V.
Attention, la manipulation de telles alimentations s’accompagne de mesures de sécurité strictes. Si vous ne les connaissez pas, abstenez vous, au risque de subir des blessures graves. Les condensateurs restent chargés même après avoir débranché la prise secteur. Et ils délivrent plusieurs centaines de volts.
L’alimentation
Pour la partie alimentation, on récupère le bloc alimentation d’une imprimante Epson. On teste en sortie : on retrouve environ 40V continu. Parfait. On la sort de son boîtier plastique, puisqu’il sera trop petit pour contenir l’ensemble des composants.
Il n’y a pas de coupure générale sur cette alimentation. On va la rajouter par l’intermédiaire d’un petit interrupteur. Pour cela, on coupe la piste du circuit à l’arrivée du 220V. On pontera cette coupure par un interrupteur adapté à une tension de 220V.
Tension variable et voltmètre
On dispose donc d’une alimentation délivrant du 40V. Mais on aimerait avoir accès à une plage variable de tension en deçà de ces 40V. Pour cela, on commande auprès d’un commerçant basé à Honk Kong via eBay un petit circuit autour d’un régulateur de tension LM2596. En anglais ça donne : LM2596 DC-DC Buck Converter Step Down Module Power Supply. Le LM2596 est le composant à 5 pattes situé en haut à gauche de la carte. La version supportant 40V en entrée et incluant un voltmètre digital est à peine plus onéreuse, et pour moins de 5$, on obtient le second bloc de notre montage.
On remarque le petit potentiomètre bleu avec la vis dorée qui permet la régulation. Après mesure, il s’agit d’un potentiomètre montant à 10KΩ. On le remplace par un potentiomètre plus pratique récupéré sur un lecteur DVD où il jouait le rôle de réglage du volume. On dessoude l’ancien et on ressoude deux fils afin de brancher le nouveau potentiomètre, plus facile à manipuler.
On remarque à gauche un connecteur bleu, on y branchera la sortie de notre alimentation d’imprimante, en respectant la polarité. A droite, on retrouve les sorties, que l’on branchera à une prise RCA récupérée sur le même lecteur DVD. Le bouton poussoir sert à sélectionner l’entrée ou la sortie pour la mesure du voltmètre (et à ajuster la mesure de tension si on observe un décalage). Il ne reste plus qu’à assembler tout ça dans un boîtier.
Packaging
Pour le packaging, après mesure, on produit les plans de découpe grâce à ce site : http://boxmaker.connectionlab.org/
On imprime, on colle sur des plaques de plexiglas, et on chantourne les 6 côtés de notre boîte, en pratiquant les ouvertures nécessaires au passage des connecteurs et composants, ainsi que quelques ouvertures de ventilation.
On assemble le tout et on met sous tension :
Ca marche parfaitement, et le nouveau potentiomètre est suffisamment précis pour atteindre sans difficulté un voltage à 0.1V près. La prise RCA est très pratique et sécurisante, car le pôle positif n’est accessible qu’au fond de la prise. Le boîtier transparent permet une lecture aisée du voltmètre. Et l’interrupteur général permet une extinction de l’appareil très facile d’accès.
Voici comment réaliser pour moins de 5$ une alimentation de laboratoire !